Les stablecoins sont un type de cryptomonnaies dont l’objectif est de suivre le cours d’un actif tel qu’une monnaie fiat comme le dollar et l’euro ou d’autres actifs tangibles. Leur but est d’apporter de la stabilité et de la confiance au marché. Les stablecoins sont parvenus avec les années à se hisser en tant que pilier majeur de l’industrie, découvrons donc ensemble les tenants et les aboutissants ainsi que les différentes approches que prennent les stablecoins.
Qu’est-ce qu’un stablecoin ?
L’un des plus gros freins à l’adoption des cryptomonnaies a toujours été la grande volatilité de ce marché. C’est dans ce contexte qu’interviennent les stablecoins.
Un stablecoin, ou monnaie stable en français, est un type de cryptomonnaie qui tente d’apporter de la stabilité à ce marché très volatil. Il combine les avantages d’une cryptomonnaie avec la stabilité-prix des monnaies fiat traditionnelles.
Pour ce faire, il suit le cours d’un actif de la finance traditionnelle. Dans la majorité des cas, cet actif est une monnaie fiat, le dollar, mais il en existe qui suivent le cours de l’euro, du yen japonais ou encore de la livre sterling.
Il peut également suivre le cours de divers actifs plus tangibles tels que l’or, le pétrole ou encore d’un portefeuille immobilier.
De nombreux stablecoins existent et nous pouvons les classer dans trois catégories principales qui seront détaillées dans cet article :
- Les stablecoins centralisés (off chain) ;
- Les stablecoins décentralisés garantis par d’autres cryptomonnaies (on chain) ;
- Les stablecoins décentralisés algorithmiques.
La valeur d’un stablecoin est censée rester constamment égale à l’actif auquel il est adossé. En principe, un stablecoin suivant le cours du dollar doit toujours valoir 1 dollar, et ce peu importe la valeur du Bitcoin ou l’état du marché dans son ensemble.
Vous pouvez retrouver cet article au format vidéo si vous le souhaitez :
Quels sont les stablecoins les plus connus ?
De nombreux stablecoins sont devenus des incontournables de l’écosystème des cryptomonnaies, ceux-ci occupant de nombreuses places dans le classement des crypto-actifs les plus capitalisés.
En voici les principaux à l’heure de l’écriture de ces lignes (décembre 2022), accompagnés de leur capitalisation :
- Tether (USDT), le stablecoin le plus connu et le plus utilisé : 66 milliards de dollars ;
- USD Coin (USDC) : 43 milliards de dollars ;
- Binance USD (BUSD), le stablecoin de la plateforme Binance : 22 milliards de dollars ;
- Dai (DAI) : 5,1 milliards de dollars ;
- FRAX : 1 milliard de dollars ;
- TrueUSD (TUSD) : 800 millions de dollars ;
- Pax Dollar (USDP) : 765 millions de dollars ;
- Decentralized USD (USDD) : 700 millions dollars.
Le classement est largement dominé par l’USDT, l’USDC et le BUSD, qui sont tous 3 des stablecoins centralisées. On retrouve ensuite des stablecoins décentralisés comme le DAI et le FRAX.
Pourquoi a-t-on créé des stablecoins ?
Vous n’êtes pas sans savoir qu’à l’origine, pour posséder des cryptomonnaies, vous deviez tout d’abord vous procurer du Bitcoin ou de l’Ethereum sur des sites comme Coinbase. Il fallait ensuite transférer ces cryptomonnaies sur des exchanges tels que Binance.
Lorsque vous vouliez récupérer vos profits (si vous en avez), il fallait reconvertir ces cryptomonnaies en BTC avant de pouvoir enfin sécuriser les profits en monnaie fiat sur votre compte bancaire.
De la même manière, il était impossible de garder du fiat sur les exchanges pour profiter d’une opportunité qui pourrait se présenter puisqu’il aurait fallu faire des transferts vers des sites qui permettent de faire la conversion fiat / crypto.
Cela était très fastidieux puisque cela impliquait plusieurs transactions et intermédiaires, avec les frais qui sont associés à de telles actions.
C’est comme ça que l’industrie des cryptomonnaies fonctionnait avant l’apparition du premier stablecoin en 2014, le Tether (USDT). Peu à peu, d’autres stablecoins ont fait leur apparition sur le marché, et les exchanges ont listé de plus en plus de paires incluant des stablecoins en observant la demande pour ces derniers augmenter.
Depuis, tous les exchanges possèdent au moins un stablecoin qui permet de jouer le rôle d’argent (fiat). Ainsi, si vous désirez avoir une partie de votre argent en dollar, vous pouvez acheter un stablecoin qui voudra toujours (en théorie !) 1 dollar.
Figure 1 : Stablecoin, 1 token = 1 dollar (USDC)
Grâce à ce système, fini les transferts laborieux et coûteux entre les exchanges. Vous pouvez convertir instantanément et à moindres frais une partie de vos cryptomonnaies en un actif qui gardera « toujours » une valeur fixe par rapport au dollar.
Que peut-on faire plus concrètement avec un stablecoin ?
- Échapper à la volatilité du marché des cryptomonnaies ;
- Profiter directement d’opportunités d’investissement quand elles se présentent ;
- Permets de transférer des actifs partout dans le monde, sans perte de valeur, rapidement et à moindres frais, le tout sans posséder de compte en banque ;
- C’est un des points d’entrée dans le monde de la finance décentralisée (DeFi) ;
- Générer des intérêts en les stakant, car la plupart des plateformes de la DeFi offrent un rendement supérieur aux banques.
Les stablecoins ont su s’imposer très rapidement dans l’industrie, en témoigne notamment le volume de transaction qu’ils génèrent : ils représentent 80% de l’ensemble du volume de transaction effectué en trading spot. La cryptomonnaie générant le plus de volume sur le marché est de très loin le stablecoin Tether (USDT).
Cela souligne le succès et le poids de ce type de cryptomonnaies dans l’industrie.
Les différents types de stablecoins
Il existe de nombreuses cryptomonnaies qui se targuent d’être des stablecoins. Toutefois, au vu de la capitalisation de certains d’entre eux, nous pouvons en retenir quelques-unes que nous classons dans principalement trois catégories, avec des types de stablecoins différents dans leurs approches que nous détaillerons ici.
Avant d’entrer dans le détail technique du fonctionnement des 3 types de stablecoins, voici de récapitulatif de leurs principales différences :
Stablecoin centralisé | Stablecoin décentralisé | Stablecoin décentralisé algorithmique | |
Collatéralisation | Monnaie fiat | Cryptomonnaies | Algorithme et cryptomonnaies |
Principal risque | Pas de véritable collatéralisation | Risque d’instabilité | Risque d’instabilité |
Transparence | Selon le bon vouloir de l’entreprise | Totale | Totale |
Technologie | Simpliste | Complexe | Très complexe |
Résistance à la censure | Aucune | Décision de la gouvernance | Décision de la gouvernance |
Les stablecoins centralisés (off chain)
Ce type de stablecoin a toujours été le standard de l’industrie et cela continue à l’heure de l’écriture de ces lignes.
Il s’agit donc des stablecoins dont la valeur des tokens est collatéralisée par des actifs off chain, que ce soit par des réserves de dollars de l’entreprise émettrice, des obligations ou encore des billets de trésorerie. C’est-à-dire que pour 1 token d’un stablecoin centralisé, l’entreprise émettrice est censée détenir l’équivalent en fiat. Ce sera très majoritairement des dollars dont on parlera puisque la majorité des stablecoins suit le cours du dollar.
La stabilité et la valeur de ces stablecoins sont donc garanties par un taux de 1 token pour 1 dollar, les tokens étant les dettes et les dollars étant les actifs.
L’offre en circulation des stablecoins centralisés fonctionne via un mécanisme de frappe (mint) et de rachat. Pour créer un nouveau token, l’équivalent en dollar est théoriquement déposé en banque pour en garantir la valeur. Inversement, un burn du token est effectué lorsque l’on récupère l’équivalent en dollars du compte en banque.
Ces monnaies fiat sont ensuite utilisées par l’entreprise derrière le stablecoin centralisé pour générer des intérêts et couvrir les charges nécessaires à l’opération du stablecoin, ainsi que pour en tirer des bénéfices.
Les points forts
- C’est le premier modèle de stablecoin introduit sur le marché, bénéficiant de l’avantage du premier entrant ;
- Conception robuste qui a fait ses preuves ;
- Garanti par des actifs eux-mêmes relativement stables et garantis par les gouvernements ;
- Fonctionnement relativement simple à comprendre.
Les points faibles
- Coûts élevés pour se conformer aux régulations financières ;
- Sensibles à la censure de par leur nature centralisée, c’est une cible facile pour les régulateurs financiers ;
- Un manque de transparence sur les réserves, notamment au niveau de la composition des actifs sous-jacents ;
- Coûts élevés en matière d’audit ;
- Confiance forte requise de la part de l’utilisateur en une entité privée centralisée, ce qui entre en contradiction avec la nature même des cryptomonnaies.
Voici en détail certains des stablecoins centralisés les plus valorisés du marché.
Le Tether (USDT)
Ce stablecoin est le premier introduit sur le marché et est le plus utilisé à ce jour, en d’autres termes c’est celui qui génère le plus de volume de transaction sur le marché. Cela explique en partie la pression constante sur ce stablecoin pour auditer les réserves de l’entreprise et les différentes controverses qui y sont associées. Disponible sur la grande majorité des exchanges, ce stablecoin est garanti par l’entreprise Tether Limited, qui est une entreprise contrôlée par les propriétaires de l’exchange Bitfinex.
Logo de l’USDT, par Cryptoast
L’USD Coin (USDC)
Le consortium Centre, fondé par Coinbase et Circle, est derrière ce stablecoin centralisé. L’USDC est notamment le stablecoin dominant en finance décentralisée (DeFi), en termes de valeur totale verrouillée (TVL).
Logo de l’USDC, par Cryptoast
Le Binance USD (BUSD)
Ce stablecoin est fondé par Binance et Paxos. Il est approuvé par le New York State Department of Financial Services (NYDFS), chose assez rare pour être soulignée. Paxos est le dépositaire, ce qui veut dire que l’entreprise se charge de garantir la valeur du BUSD avec des réserves en dollars et en bons du Trésor.
Ces stablecoins sont tous garantis par le dollar. En visitant leurs sites, il est possible d’y suivre les rapports (généralement mensuels) des réserves qu’ils possèdent.
Il y a de nombreux autres stablecoins de ce type comme le TrueUSD (TUSD) ou le Pax Dollar (USDP). Toutefois, il existe également des stablecoins garantis par des actifs physiques tels que l’or avec le PAX Gold (PAXG) ou le Tether Gold (XAUt).
Logo du BUSD, par Cryptoast
Les stablecoins décentralisés garantis par d’autres cryptomonnaies (on chain)
Ce type de stablecoin est garanti par d’autres cryptomonnaies, ce qui signifie que la valeur des tokens est collatéralisée par des actifs on chain, au lieu d’être garanti par des monnaies fiat off chain.
Ces stablecoins peuvent donc être garantis par des actifs eux-mêmes décentralisés, ce qui signe une différence majeure avec les stablecoins centralisés. Une autre différence majeure se situe au niveau de la gouvernance puisqu’aucune entité centralisée ne gère le stablecoin.
Le stablecoin le plus valorisé de cette catégorie est le DAI.
Le Dai (DAI)
Une organisation autonome décentralisée (DAO) nommée MakerDAO gouverne ce stablecoin. Le DAI est entièrement garanti par d’autres cryptomonnaies, à savoir l’USDC (57 %), l’Ether (19 %), le Wrapped Bitcoin (6 %) et bien d’autres (données de mars 2022).
Figure 2 : Réserves du DAI (mars 2022)
Il est bon de noter que le DAI, bien qu’ayant les caractéristiques d’un stablecoin décentralisé, est notamment garanti à 57 % par l’USDC, qui est lui-même un stablecoin centralisé.
Logo du DAI, par Cryptoast
La surcollatéralisation
Le principe de garantie de la valeur fonctionne également de manière différente à un stablecoin centralisé.
En effet, pour mint un token, il est souvent nécessaire d’allouer en collatéral une valeur supérieure à l’équivalent en une autre cryptomonnaie. C’est ce que l’on appelle la surcollatéralisation. Ceci dans le but de protéger la valeur du stablecoin dans l’éventualité d’une baisse soudaine des actifs par lesquels il est garanti, puisque les cryptomonnaies sont bien plus volatiles que les monnaies fiat.
Reprenons l’exemple du DAI. Il est nécessaire d’allouer en collatéral 150% de la valeur que l’on souhaite mint de ce stablecoin. C’est-à-dire que si l’on désire mint 1 000 tokens DAI, il est nécessaire de mettre en collatéral 1 500 dollars en équivalent Ether, USDC ou autres. Ce que l’on appelle le ratio de collatéralisation est de 150% pour le cas de DAI.
Chaque stablecoin possède ses propres règles concernant ce ratio et celui-ci peut-être modifié par des votes de gouvernance.
Il existe d’autres stablecoins de ce type, qui font surtout leur apparition dans les protocoles de finance décentralisée (DeFi).
Par exemple, le fUSD du protocole Fantom permet d’accéder à Fantom Finance, et celui-ci a un ratio de collatéralisation de 500%.
Les stablecoins décentralisés algorithmiques
Le stablecoin décentralisé algorithmique utilise des mécanismes compliqués et très sophistiqués en manipulant l’offre en circulation pour atteindre la stabilité. Celui-ci n’est pas garanti par un actif comme le sont les deux autres types de stablecoins. Il s’agit d’une différence cruciale et c’est pourquoi il est très compliqué de parvenir à en créer un qui soit fiable.
Concrètement, le protocole d’un stablecoin algorithmique agit en tant que banque centrale, puisqu’il augmente ou réduit l’offre en circulation en émettant des tokens sur le marché ou en les rachetant pour les brûler.
Ces actions de mint et de burn sont définies par des règles préalablement inscrites dans des smart contracts qui peuvent être audités à tout moment puisqu’ils sont open source. En général, ces règles peuvent seulement être changées par la gouvernance, donc à travers les votes des participants du réseau. Ce qui en fait le type de stablecoin le plus décentralisé existant.
Typiquement, un stablecoin algorithmique a une structure avec un système à deux cryptomonnaies. L’une maintient le taux de change au dollar (le stablecoin), et l’autre est utilisée pour absorber la volatilité du marché.
C’est le cas par exemple du Decentralized USD (USDD) et du TRON (TRX). Un système de réserve sur-collatéralisé à la valeur du stablecoin algorithmique a également été mis en place pour sécuriser davantage l’ancrage au dollar d’un tel stablecoin, en achetant ou vendant des actifs de la réserve en fonction du marché pour stabiliser le cours.
Enfin, un oracle comme Chainlink (LINK) est généralement utilisé par le stablecoin algorithmique afin de permettre au protocole de comprendre à quel taux de change il doit être fixé. Certains peuvent aussi se servir d’un oracle décentralisé : les validateurs du réseau votent pour ce qu’ils considèrent être le vrai taux de change tous les X blocs.
Le stablecoin algorithmique est donc complètement à part puisqu’il fonctionne d’une manière radicalement différente des autres stablecoins, se reposant uniquement sur son algorithme, le rendant totalement décentralisé.
Notez qu’il s’agit d’un type de stablecoin très sulfureux depuis la tristement célèbre chute du TerraUSD (UST). Les stablecoins algorithmiques sont peu nombreux et la plupart d’entre eux ont échoué par le passé.
👉 En savoir plus – Pourquoi le stablecoin UST s’est-il effondré ?
Il existe également des stablecoins algorithmiques que l’on pourrait qualifier d’hybrides puisqu’ils sont en partie collateralisés par d’autres actifs. C’est notamment le cas du FRAX.
Il existe également des stablecoins algorithmiques que l’on pourrait qualifier d’hybrides puisqu’ils sont en partie collateralisés par d’autres actifs. C’est notamment le cas du FRAX.
Nous avons regroupé les points forts et faibles des deux derniers types de stablecoins :
Les points forts
- Transparence totale puisqu’il est possible de consulter en temps réel toutes les opérations dans le registre de la blockchain, ainsi que la valeur des actifs qui garantissent ou stabilisent le cours du stablecoin ;
- Bien plus résistant à la censure de par sa nature décentralisée, ce qui entre bien plus en harmonie avec la philosophie originelle des cryptomonnaies ;
- Nul besoin de faire confiance en une entité privée centralisée.
Les points faibles
- Risque d’instabilité accrue puisque les stablecoins décentralisés sont généralement garantis ou stabilisés par des cryptomonnaies elles-mêmes pouvant être soumises à une forte volatilité ;
- Extrêmement compliqué à mettre en place et nécessite une grande adoption pour fonctionner pleinement, d’autant plus pour les stablecoins algorithmiques ;
- Technologie plus sophistiquée, donc compliquée à assimiler pour les plus néophytes, surtout pour les stablecoins algorithmiques ;
- Les stablecoins algorithmiques présentent un risque important pour les investisseurs, puisque l’histoire nous a montré que beaucoup ont échoué à l’instar du IRON et de l’UST de Terra.
La stabilité des stablecoins
Tous les stablecoins suivant le cours du dollar ont une valeur théorique de 1 dollar chacun, toutefois, en analysant la courbe des prix de ces différents tokens, on se rend compte que les cours ne sont pas toujours égaux à 1 dollar. Ces légères variations à la hausse comme à la baisse ont un impact négligeable et c’est tout à fait normal.
Pour expliquer très simplement cette différence de prix par rapport au prix théorique, on peut dire que cela est principalement dû à un effet d’ajustement lorsqu’il y a une forte demande ou une forte offre. Pour faire simple, si le prix est trop haut, les gens vont vendre, si le prix est trop bas, les gens vont acheter.
Mais il existe de nombreux cas dans lesquels les stablecoins ont perdu cette stabilité avec une amplitude inquiétante.
Quasiment tous les stablecoins ont subi, à un moment ou un autre, une chute momentanée de leur cours suite à un incident, cependant comme dans l’exemple ci-dessus, ceux-ci ont retrouvé leurs taux de change très rapidement.
D’autres ont eu des conséquences beaucoup plus dramatiques comme avec le stablecoin algorithmique UST que l’on a mentionné précédemment.
L’UST de la blockchain s’était hissé jusqu’en 3e position des stablecoins les plus valorisés du marché. Toutefois en mai 2022, le marché expérimente un choc baissier suivi d’une attaque visant directement l’UST. Le cours du LUNA dévisse et les investisseurs exploitent le mécanisme d’arbitrage du système à deux cryptomonnaies en brûlant de l’UST pour récupérer l’équivalent en LUNA et les vendre.
Le cours du LUNA s’effondre, les investisseurs prennent peur et vendent leurs UST en masse, créant ainsi une forte pression baissière sur le stablecoin.
Le cours de l’UST chute, mais le mécanisme d’arbitrage ne fonctionne plus à cause de la violente chute du cours du LUNA qui se déroule en parallèle.
Un cercle vicieux se dessine alors : l’offre en circulation de LUNA ne cesse d’augmenter, ce qui accélère davantage sa chute, et l’UST ne parviendra jamais à retrouver son ancrage au dollar malgré les tentatives de la Luna Foundation Guard de le sauver à l’aide de ses réserves.
Un stablecoin algorithmique survit uniquement grâce à son code, il n’y avait donc aucun moyen de stopper cette spirale infernale qui a mené à l’échec d’un stablecoin auparavant valorisé à des milliards de dollars, laissant de nombreux investisseurs sans rien.
Nous voyons ici qu’il arrive qu’un stablecoin ne parvienne pas à maintenir sa parité avec le dollar, que ce soit par manque de confiance de la part des investisseurs, à cause de la forte volatilité du marché ou encore du fait d’erreurs dans la conception même du stablecoin.
C’est pourquoi il est nécessaire de prendre ses précautions et préférablement faire confiance davantage aux stablecoins qui ont pu faire leurs preuves.
Conclusion sur les stablecoins
Nous voici donc à la fin de notre article sur les fameux stablecoins. Nous espérons que cela vous aidera à mieux comprendre de quoi il s’agit et la logique qui se cache derrière un tel crypto-actif qui s’est révélé en tant que pilier majeur de l’industrie des cryptomonnaies.
Les stablecoins offrent de nombreux avantages dans l’industrie des cryptomonnaies comme nous avons pu le voir. Le plus évident étant de s’en servir comme valeur refuge. Cela peut s’avérer très utile si vous sentez que les cours dévissent et que vous souhaitez quitter le marché quelques heures ou jours.
Un petit aparté enfin sur les monnaies numériques de banques centrales (MNBCs), qu’il ne faut pas confondre avec les stablecoins. En effet, bien qu’utilisant potentiellement la technologie de la blockchain, les MNBCs ne sont que des versions numériques de monnaies fiat, garanties par les actifs en réserve des pays et complètement régulées et contrôlées par les banques centrales.
Sources – Figure 1 : Circle.com ; Figure 2 : Daistats.com
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