Bien que Bitcoin (BTC) soit connu pour sa consommation énergétique élevée, il pourrait bien devenir un acteur clé dans l’évolution de l’industrie de l’énergie. Sa capacité à monétiser les excédents d’énergie générés par les centrales pourrait bien être l’élément catalyseur nécessaire pour propulser cette industrie vers un avenir plus durable. Dans cet article, nous explorons comment le minage de Bitcoin (BTC) peut transformer l’industrie de l’énergie, contribuant ainsi à une économie plus efficace et respectueuse de l’environnement.
Bitcoin pollue-t-il autant qu’on pourrait le croire ?
L’un des principaux arguments des détracteurs de Bitcoin est celui de sa consommation énergétique et en particulier la pollution que celle-ci génèrerait. Vous avez sans doute vous-même entendu dire que le réseau Bitcoin consommait plus que certains pays et qu’il pourrait même tuer notre planète.
Seulement, ces accusations reposent sur de mauvaises analyses de ce qu’est Bitcoin, de son fonctionnement et de quelle énergie il utilise.
Selon des calculs de l’Université de Cambridge, le minage de Bitcoin consomme environ 116,61 TWh par an, soit 0,07 % de la consommation énergétique mondiale et presque autant que la consommation énergétique de l’Argentine. Mais est-ce seulement comparable ?
Bitcoin n’est pas un pays, mais un réseau d’échange monétaire. Il serait plus juste de le comparer au système bancaire mondial qui lui consomme environ 5 000 TWh, soit 42 fois plus que le réseau Bitcoin.
Le principal objectif des mineurs de Bitcoin consiste à trouver une source d’énergie abondante et peu chère. Il se trouve que cette source d’énergie provient principalement de ressources renouvelables, n’émettant aucun gaz à effet de serre.
Actuellement, environ 50 % de l’énergie consommée par le réseau Bitcoin proviendrait de sources d’énergies renouvelables.
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La capacité unique de Bitcoin à exploiter les surplus
En plus de développer l’industrie des énergies renouvelables, le minage de Bitcoin permet aussi de rendre le réseau électrique plus efficient.
En effet, il est quasiment impossible pour une centrale électrique de produire exactement la quantité d’énergie demandée à un instant T, et ce encore plus pour les énergies vertes. Il n’est pas possible de demander au Soleil de retenir sa lumière, au vent de se mettre en pause, ou aux volcans d’arrêter de chauffer.
Installer une ferme de minage de Bitcoin au pied d’une centrale électrique permet donc d’exploiter cette énergie en surplus, de générer des revenus à partir de pertes et éteindre les ordinateurs de minage quand la demande électrique augmente.
Une grande partie d’énergie produite dans le monde est gaspillée chaque année :
Par exemple, le Texas est l’État des États-Unis qui a le plus grand potentiel de production d’énergie verte. Situé au carrefour entre la route du Soleil et celle du vent, il dispose non seulement de vastes réserves d’énergies fossiles, mais aussi d’un accès privilégié aux ressources solaires et éoliennes.
Carte des ressources solaire et éolienne aux États-Unis
La mise en place d’infrastructures pour acheminer l’énergie depuis le Texas vers d’autres régions demande du temps et d’importants moyens financiers, et est même parfois impossible. Dans ce contexte, le minage de Bitcoin émerge comme la solution optimale pour exploiter les surplus énergétiques générés par les centrales déjà existantes.
L’entreprise ERCOT a d’ailleurs réservé 1,7 GW au minage de Bitcoin durant l’hiver 2022. Cela leur permettait de mieux s’adapter aux pics de demandes en électricité.
En outre, la plus grande entreprise d’énergie au Japon, TEPCO, utilise les surplus d’électricité pour miner du Bitcoin (BTC) et générer davantage de profits.
Les énergies renouvelables ne sont pas toujours en phase avec la demande en électricité de la société. Par exemple, l’énergie solaire atteint son pic de production en milieu de journée, lorsque la demande d’électricité est généralement moins élevée. Cela entraîne souvent des surplus d’énergie qui ne peuvent pas être immédiatement consommés.
Stocker ces surplus de production dans des batteries serait trop cher et surtout trop polluant. Cependant, le minage de Bitcoin peut jouer un rôle important dans la régulation de ces surplus.
Les mineurs de Bitcoin peuvent ainsi absorber ces surplus d’énergie lors des pics des productions, contribuant à équilibrer l’offre et la demande d’électricité tout au long de la journée.
Cette utilisation efficace des surplus d’énergies pourrait représenter une étape cruciale vers un avenir plus durable et économe en énergie.
Pouvoir exploiter ces surplus électriques représente une opportunité considérable pour les gouvernements d’accroître leurs revenus. En 2021, l’Union européenne générait plus de 700 TWh de surplus, les États-Unis presque 200 TWh, l’Inde 250 TWh, la Chine 330 TWh, et le Mexique plus de 35 TWh.
Enfin, en 2021, plus de 2 100 TWh sous forme de gaz étaient brûlés ou simplement relâchés dans l’air, ces surplus pourraient alimenter 18 fois le réseau Bitcoin.
Dans un scénario hypothétique où Bitcoin serait exclusivement alimenté par ces surplus d’énergie, son empreinte carbone serait alors négative, car l’ensemble du réseau serait soutenu par une énergie qui serait quoiqu’il arrive produite même sans lui.
💡Pour aller plus loin – Le Bitcoin (BTC) peut-il devenir neutre en carbone grâce au gaz de torche ?
Une partie de l’énergie consommée par une machine spécialisée dans le minage de Bitcoin est utilisée pour sécuriser la blockchain, mais la majeure partie de cette énergie est simplement transformée en une autre énergie : la chaleur.
L’énergie que nous utilisons pour chauffer nos bâtiments représente l’une des principales sources d’émissions de gaz à effet de serre et joue un rôle central dans les initiatives de décarbonisation.
D’autre part, la gestion de la ventilation est l’un des principaux défis pour les concepteurs d’ordinateurs, car une surchauffe de l’appareil peut entraîner sa détérioration sur le long terme.
D’un côté, l’humanité a besoin d’un accès à l’eau chaude et à des habitations confortables, même en hiver. De leur côté, les mineurs de Bitcoin doivent évacuer la chaleur produite par leurs ordinateurs pour assurer leur bon fonctionnement.
Pourquoi ne pas envisager une synergie entre ces deux besoins ?
En effet, un Antminer S9 (une ancienne génération de machine pour miner du Bitcoin avec une puissance de 16 Th/s) émet autant de chaleur qu’un radiateur lambda de 1 000 W, alors qu’un Antminer S19 (une génération plus récente avec une puissance de 140 Th/s) émet 3 fois plus de chaleur.
En bref, remplacer un radiateur par un mineur de Bitcoin permettrait de chauffer un foyer tout en générant des revenus passifs, réduisant la facture d’électricité ou de gaz.
Dans le futur, si les bâtiments, maisons et bureaux étaient chauffés grâce au minage de Bitcoin, cela permettrait de doubler l’efficacité de l’énergie consommée.
Par conséquent, l’empreinte carbone de cette énergie, quelle que soit sa source, serait réduite de moitié, car elle serait utilisée à la fois pour sécuriser le réseau Bitcoin et pour chauffer les bâtiments simultanément.
Dans un scénario hypothétique où le minage de Bitcoin serait exclusivement utilisé en tant que créateur de chaleur, son empreinte carbone serait nulle, car l’ensemble du réseau serait alors soutenu par une énergie qui serait seulement utilisée pour la création de chaleur.
Par ailleurs, l’utilisation des machines de minage de Bitcoin en tant que radiateurs aurait pour avantage de prolonger leur durée de vie, réduisant ainsi la production de déchets informatiques.
Les économies réalisées grâce à l’utilisation des ASICs pourraient être conséquentes, même si la rentabilité de ces derniers chutait en négatif, car cela demeurerait rentable par rapport aux coûts habituels de nos systèmes de chauffage classiques.
Par exemple, la société DCX utilise la chaleur générée par le minage de Bitcoin pour chauffer un hôtel de 40 chambres, couvrant ainsi non seulement les besoins de chauffage des locaux, mais également de l’eau.
“One CryptoBoiler room finished! I’m saving to get 3 more enclosures 😉 This set heats a 40-room hotel, my offices and workshop. My employees are happy: we have hot water & warm rooms, but they don’t have to stoke up the boiler ;)” #heatreuse #immersioncooling #liquidimmersion pic.twitter.com/afiKidBdeE
— DCX Immersion & Hydro Mining (@DCX_Immersion) October 8, 2022
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Bitcoin pourrait devenir la batterie dont l’industrie de l’énergie a besoin
Le minage de Bitcoin pourrait avoir un rôle très important dans l’industrie de l’énergie. Les chiffres montrent que Bitcoin consomme relativement peu d’énergie par rapport au système financier.
De plus, les mineurs de Bitcoin tirent parti des énergies renouvelables et peuvent contribuer à réguler les surplus d’énergie, ce qui peut apporter beaucoup dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Il est temps d’arrêter de combattre le minage de Bitcoin, de demander à changer son code, et de commencer à reconnaître qu’il peut être un acteur positif dans l’industrie de l’énergie, offrant des avantages environnementaux et économiques significatifs.
Pour résumer, Bitcoin a le potentiel de devenir bien plus qu’une simple monnaie numérique. Il pourrait évoluer pour devenir la batterie permettant de stocker et de valoriser l’énergie gaspillée sans lui.
Après avoir révolutionné nos moyens d’échanger de la valeur, Bitcoin pourrait bien révolutionner notre manière de consommer l’énergie.
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Source : Orange is the new green ; National Renewable Energy Laboratory ; Université de Cambridge
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